Braquage à Nice : la légitime défense n’est pas retenue

Le drame s’est déroulé mercredi matin rue d’Angleterre à Nice : un bijoutier a tiré sur un des braqueurs qui l’ont attaqué à l’ouverture de son magasin. Le parquet a considéré que le commerçant ne se trouvait pas en état de légitime défense.

Le braquage de Nice, survenu mercredi matin, a pris une dimension nationale et enflamme depuis deux jours les réseaux sociaux. Il faut dire que le déroulement des faits suscitent un réel débat et interpellent l’ensemble des commerçants locaux victimes de braquages à répétition depuis des mois.

Mercredi au petit matin, le bijoutier niçois Stephan Turk, gérant de « La Turquoise », a été braqué par deux individus équipés de fusils à pompe. Molesté, le commerçant consent, sous la menace, à ouvrir son coffre-fort et à leur céder un butin d’environ 25 000 euros. Mais, au moment où les deux voleurs prennent la fuite sur un scooter, l’homme, âgé de 67 ans, sort un pistolet automatique et tire sur le passager. Celui-ci s’écroule et meurt en pleine rue. Il avait 18 ans et était connu des services judiciaires pour plusieurs faits de vols, violences et infractions routières.

Soutien sur Facebook

Placé en garde-à-vue, Stephan Turk a finalement été inculpé pour homicide volontaire par le procureur de la République de Nice qui a écarté la thèse de la légitime défense. Le droit pénal considère effectivement que la réaction du commerçant n’est pas « concomitante », à savoir qu’elle n’a pas été immédiate et qu’elle a consisté à stopper la fuite de l’agresseur.
« En l’état des investigations, des constatations, des déclarations, j’ai la conviction que nous sommes en présence d’indices qui montrent que ce monsieur a agi volontairement pour donner la mort à ce malfaiteur » a déclaré le procureur, ajoutant que « la vie doit être absolument préservée, y compris dans ces circonstances-là ».

Stephan Turk ne devrait pas aller en prison. Il sera, en revanche, placé sous surveillance à l’aide d’un bracelet électronique. Des internautes ont lancé une page de soutien sur Facebook qui a recueilli plus de 30 000 inscriptions.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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