Les inondations causées par la violence des pluies qui se sont abattues samedi soir dans les Alpes Maritimes ont coûté la vie à 17 personnes au moins, et provoqué un très lourd bilan matériel. L’état de catastrophe naturelle sera décrété mercredi.
Deux jours après l’orage démentiel qui a littéralement écrasé la bande côtière des Alpes-Maritimes samedi soir, en déversant des torrents d’eaux sur des villages entiers, l’onde de choc n’est pas retombé parmi les habitants, secoués par l’ampleur du bilan (encore provisoire), humain d’abord (17 morts, 4 disparus), matériel ensuite. Ce matin encore, professionnels, particuliers, pompiers sont à pied d’œuvre pour évacuer la boue, nettoyer les routes, dégager les voies encombrées par les voitures emportées par le courant, sécuriser les ponts, les parkings, les équipements, les habitations, les chaussées pour certaines éventrées et les végétaux fragilisés par l’irruption d’eaux tumultueuses. Sauver, enfin, les biens, meubles, machines, outils, matériels électriques qui peuvent encore l’être. A la maison de retraite de Biot, trois résidents ont péri, trois autres à Cannes, une famille a été prise au piège dans un tunnel routier à Vallauris-Golfe-Juan, et sept personnes se sont noyées à Mandelieu-la-Napoule. A Antibes, le parc Marineland a été dévasté, ses dix bassins envahis par la boue, ses installations électriques interrompues, les conduits de filtration bouchés, menaçant l’écosystème des animaux.
Mercredi prochain, le gouvernement décrètera l’état de catastrophe naturelle qui permet de débloquer les garanties prévues par les contrats d’assurance en cas de dommages causés par un évènement météorologique ou géologique. La quasi-totalité des contrats d’assurance de biens (multirisques habitation, véhicules ou entreprises) comporte cette clause que seul un arrêté ministériel est toutefois en mesure d’activer. Elle soumet les assureurs à un délai de deux mois pour verser une première provision et trois mois pour indemniser intégralement.
A compter de la parution de l’arrêté de catastrophe naturelle, les assurés disposent de dix jours pour adresser (par courrier unqiuement) leur déclaration de sinistres à leur assureur.