La candidature de Nice pour les Jeux Olympiques d’Hiver 2018 aurait-elle souffert d’un jugement trop subjectif de la part du Comité National Olympique et Sportif Français ? Le parti pris des évaluations du CNOSF en faveur des dossiers de Grenoble et d’Annecy semblait évident selon les délégations de Nice (Alpes-Maritimes) et Pelvoux (Hautes-Alpes).
Le Comité National Olympique et Sportif Français a choisi la ville d’Annecy en tant que candidate française à l’accueil des Jeux Olympique d’Hiver de 2018. Si la candidature de la ville de Haute-Savoie a fait l’unanimité des votes du jury de sélection, les autres villes candidates ont la défaite amère. Les doutes persistaient déjà avant l’annonce officielle.
Le fair-play ne semblait pas être de mise dans les rangs des candidatures aux JO d’Hiver de 2018. Le rapport de la commission chargée d’évaluer les dossiers des 4 villes candidates fut jugée « truffé d’erreurs » d’après les responsables des dossiers de Nice et de Pelvoux (Hautes-Alpes), mal notés, à l’inverse d’Annecy et Grenoble, « au potentiel nécessaire pour organiser les JO. »
Une réclamation au CNOSF avait été apportée par Joël Giraud, président d’honneur de la candidature de Pelvoux, demandant « le report de l’élection » pour une nouvelle évaluation. Jean-Marc Passeron, conseiller général des Hautes-Alpes, a mal digéré la lecture de l’évaluation du dossier de Pelvoux. Il ne comprend pas, par exemple, les doutes concernant la capacité d’hébergement alors que tout lui paraissait déjà prêt.
2. L’important c’est de participer…
De son côté, Jean-Paul Clémençon, directeur de cabinet d’Henri Sérandour, président du comité français, avait déclaré qu’aucune demande officielle n’avait été fournie. En conséquence la date du vote (par 45 membres du CNOSF) a été maintenue, alors même que des protestations émanaient de la Côte d’Azur. Christian Estrosi, maire de Nice, ne comprenait pas l’indice de faisabilité des infrastructures plus faible dans la station balnéaire alors que celles déjà en place sont jugées équivalentes aux structures de Grenoble ou Annecy. Il dénonçait la subjectivité de l’évaluation même s’il reconnaissait que le dossier n’aurait qu’une faible influence sur l’élection. En effet, le comité a lui-même précisé que les votants se prononçaient également en fonction de la présentation des candidatures directement effectuées par les villes. C’est certainement ce qui a fait pencher la balance en faveur d’Annecy.
Alors que le vote définitif ne se fera qu’en juillet 2011, la présélection des candidatures par le Comité international olympique (CIO) se fera en juillet 2010. Néanmoins, il faut nuancer l’enjeu, les candidatures françaises paraissent minuscules face Munich (Allemagne) ou Pyeongchang (Corée du Sud). A cela, les membres des candidatures françaises répondent qu’il s’agit surtout de se positionner pour l’avenir. Comme disait Pierre de Coubertin…