Alors que les marins CGT de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée) entrent dans leur troisième semaine de grève en ce 14 février 2011, leur direction a procédé à l’envoi de plusieurs lettres de menaces de licenciements.
Ça se corse, c’est le cas de le dire. Entre la CGT et la direction de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée), rien ne va plus. Alors que les marins CGT entament ce lundi 14 février 2011 leur troisième semaine de grève, 10 (selon la direction) ou 25 (selon le syndicat) d’entre eux ont reçu par voie postale des menaces de licenciement.
Rappelons que les salariés protestent contre la réduction du nombre de liaisons entre la Corse et le continent depuis Nice, mais aussi contre le retrait d’un NGV (Navire à Grande Vitesse) sur la ligne Nice – Corse. Ce qui aurait pour conséquence, d’après la CGT, la suppression de 35 emplois… ce que conteste la direction !
2. « Sans casse et sans dégradation »
Bref, chacun campe sur ses positions, mais la SNCM a donc durci le ton par le biais de ces lettres, reprochant à certains employés des « actes répréhensibles […] comme le fait d’avoir pris des chaloupes » (source AFP) pour bloquer les bassins d’entrée du port de Marseille.
« Les salariés défendent leur outil de travail sans casse et sans dégradation. On est sur le respect d’accords passés au sein de l’entreprise, on n’est pas sur des revendications », a répliqué Frédéric Alpozzo, secrétaire général du syndicat CGT des marins à Marseille, toujours à l’Agence France Presse. En attendant d’éventuelles négociations, cinq navires restent à quai : le Danielle Casanova, le Monte d’Oro, le Jean Nicoli, le Paglia Orba et le Pascal Paoli.