La baisse de la demande locative pèse sur les loyers qui baissent dans près de 60% des grandes villes françaises, annonce une enquête réalisée par l’Observatoire Clameur. C’est particulièrement le cas à Nice où, depuis le mois de janvier, le montant moyen des quittances recule de – 3,1%.
A première vue, c’est une bonne nouvelle pour les locataires les plus modestes : leurs loyers n’augmentent plus, ou très peu. Mais ce phénomène traduit aussi une apathie du marché immobilier pénalisé par un recul significatif de la demande locative, dû à la crise.
Selon l’Observatoire Clameur, le montant des quittances facturées aux ménages non-propriétaires de leur logement a progressé de +0,6% en 2013, soit moins vite que l’inflation (+ 0,9%).
Encadrement des loyers
Le mouvement semble s’accélérer en ce début d’année 2014 (+0,2%). Une baisse s’amorce même dans 40% des villes de plus de 10 000 habitants et dans 60% des grandes agglomérations. C’est le cas à Nice où la courbe des loyers s’oriente nettement à la baisse (-3,1%) depuis le mois de janvier. Seul Saint-Etienne fait mieux (ou pire) avec un rythme de -4,7%. Arrivent ensuite Paris (-2,8%), Bordeaux (-2,7%), Rennes (-1,4%), Marseille (-1,4%) puis Toulouse (-1,1%).
Cette tendance concerne surtout les petites surfaces (studio et deux-pièces) qui représentent plus de la moitié du marché locatif français. Selon Clameur, l’évolution des loyers des studios ralentit à -1,1%, et celle des deux-pièces recule de -0,3%.
La mollesse du secteur s’explique par le contexte de crise qui bride les ménages dans leur projet de déménagement. 23,8% d’entre eux ont déménagé depuis janvier, un niveau qui n’a jamais été aussi bas depuis 1998.
Rappelons que la loi sur le logement (Alur), préparé par la ministre Cécile Duflot prévoit, dès cette année, un encadrement des loyers dans «certaines zones tendues dotées d’un observatoire des loyers».