Enlevée le 24 octobre à Nice, Jacqueline Veyrac a été secourue deux jours plus tard par un passant qui l’a aperçue à l’arrière d’une fourgonnette blanche dans laquelle ses ravisseurs l’avaient soigneusement ligotée. Huit personnes sont suspectées d’avoir organisé le rapt de cette femme d’affaires de 76 ans, propriétaire d’un hôtel de luxe sur la Croisette et gérante d’un restaurant gastronomique à Nice.
C’est un véritable scénario à la Melville qui s’est tramé en fin de semaine dernière à Nice. Jacqueline Veyrac, bien connue dans le landerneau des affaires, avait été kidnappée lundi midi par deux malfaiteurs qui la surveillaient près de son domicile, avenue Emilia, où elle venait d’effectuer des achats dans une pharmacie. Le rapt s’est déroulé alors que la septuagénaire sortait de l’officine. Selon plusieurs témoignages, deux individus l’auraient empoignée et forcée à entrer dans un véhicule utilitaire qui a démarré en trombe. C’est une factrice, témoin de la scène, qui a donné l’alerte auprès des commerçants du quartier. Près de 48 heures plus tard, alors qu’une enquête pour « enlèvement et séquestration en bande organisée » et « association de malfaiteurs » venait d’être ouverte, Jacqueline Veyrac a donné signé de vie, Chemin de Saquier, où elle avait été ligotée à l’arrière d’une fourgonnette. C’est un riverain qui , passant par là, l’a aperçue dans le véhicule : « La plaque d’immatriculation s’était détachée, découvrant une autre plaque en-dessous. C’est grâce à ce détail suspect que je me approché du camion pour le prendre en photo et alerter la police » a confié aux journalistes de Nice Matin cet homme de 47 ans. Après avoir été libérée de ses liens, la femme d’affaires a pu s’extraire du fourgon et fausser compagnie à ses agresseurs. Elle a trouvé refuge dans une habitation située à proximité d’où elle a contacté sa famille. Son sauveur avait préalablement alerté la police qui s’est rapidement rendue sur place.
L’enquête préliminaire a donné lei à l’interpellation de huit personnes.
Bien connue dans le monde de la restauration de la Riviera, Jacqueline Veyrac est notamment propriétaire du restaurant de bord de mer la Réserve à Nice. Elle préside également le conseil d’administration du Grand Hôtel à Cannes. Il y a trois ans, elle avait déjà été victime d’une tentative de kidnapping avec un mode opératoire identique à celui qui a été employé lundi.