Lâché par ses repreneurs, Nice matin été contraint de déposer son bilan ce lundi. Les juges ont placé le groupe de presse en redressement judiciaire pour plusieurs mois.
Comme le craignaient la semaine dernière les 1 000 salariés employés par Nice Matin, le groupe de presse, encore dirigé par Philippe Hersant, a déposé son bilan devant le tribunal de commerce de Nice qui l’a immédiatement placé en redressement judiciaire. Pendant ce laps de temps de plusieurs mois, les administrateurs mandatés par les juges, devront dénicher la solution de reprise la plus apte à maintenir l’entreprise à flot. Mais syndicats et salariés craignent que cette nouvelle cure ne se solde par un sévère plan de restructuration très défavorable à l’emploi.
Officiellement, le binôme constitué par l’ancien conseiller général Jean Icart et le fonds d’investissement suisse GXP capital est toujours en course pour acquérir la majorité du capital jusqu’ici détenu par Hersant Média, mais, ces dernières semaines, la valse-hésitation des deux repreneurs a mis le groupe dans le rouge : le PDG de Nice Matin Dominique Bernard attend toujours un acompte de 2 millions d’euros sur les 20 millions d’investissement promis par Icart et GXP. S’ils font de nouveau défaut, le groupe de presse devra se mettre en quête d’un nouveau repreneur, mais plus le te passe, plus les marges de manœuvres seront réduites pour le futur actionnaire majoritaire qui n’évitera sans doute pas le couperet d’un plan social.
Un comité d’entreprise s’est tenu ce lundi, à 14 heures, au siège du journal, pour nommer deux nouveaux représentants du personnel chargé de suivre l’évolution de la procédure de redressement.